
Longue de 4 219 500 centimètres, peinte sur les chaussées de New York, elle représente le chemin le plus court pour traverser les cinq districts de la ville avant de franchir, à Central Park, l’arrivée du marathon. 25 000 coureurs perdent leur souffle à la suivre, enjambant Brooklyn, pénétrant dans le Bronx, fuyant dans Harlem, acclamés par quatre millions de spectateurs, s’écrasant contre le mur des vingt miles, décollant dans une dangereuse extase pour finir à Manhattan, comme dans un livre, en temps réel. Moins de quatre heures, c’est le but que s’est fixé Max. si vite qu’il coure cependant, la géographie le rattrape : les inégalités urbaines visitées au pas de course ; la fuite, à travers le Jura, de cet antinucléaire dont la tête fut mise à prix ; l’exil de courbet, au lendemain de l’écrasement de la Commune ; tous les marathons courus de l’Antiquité à nos jours… Et puis la voix de l’ « Allemande » dans le casque : si vite que coure l’histoire, n’est-elle pas déjà rattrapée par l’avenir ?
Editions du Seuil, 1995
Limmatverlag, 1996, Die blaue Linie
Autonomedia, 2000, The Blue Line
Mondadori, 2011, La Linea Blu
S’agissant d’un roman si léger et si enjoué, il paraît presque démesuré de dire de la Ligne bleue qu’elle est une oeuvre incroyablement contemporaine. On ose à peine le dire: une oeuvre qui marque l’époque. Tages Anzeiger, Gérald Froidevaux
Daniel de Roulet a réussi à mettre en scène la conscience lumineuse de son personnage avec une précision de sismographe. Il a su englober dans un récit haletant l’Est et l’Ouest, le présent et le passé, la réalité concrète, sensible, émotionnelle et intellectuelle. Marianne Ghirelli, Der Bund
La Ligne bleue est ainsi conçue que le lecteur ne perd jamais de vue la ligne d’arrivée du marathon. Neue Zürcher Zeitung, Beat Gyger
Le style de ce livre a la rapidité et l’efficacité collant au rythme de la course. Magazine littéraire, Aliette Armel
Un doux mélange d’épigraphes magnifiques et d’anecdotes étonnantes sur l’histoire du marathon scande un parcours mythique, carte du tendre d’une génération qui a conservé son souffle. La Tribune des Fossés, François Wagner
Il prouve qu’un homme qui se donne quatre heures pour parcourir 4 219 500 centimètres et y parvient est aussi capable de faire tenir la distance à son lecteur. Libération, Alain Dreyfus
Un oeil-caméra qui est aussi celui d’un esthète Le Monde, Ph-J. Catinchi
Maîtrisé d’un bout à l’autre de la course, d’une drôlerie à la fois douce et puissamment corrosive, édifié sur une parfaite construction L’Hebdo, Michel Audétat
Des horizons inattendus sur le sens de la vie Le Soir de Bruxelles, Pierre Maury,
Un don d’observation et un style limpide aboutissent à l’un des livres les plus utiles pour connaître New York, éprouver les sensations rares du marathonien. Valeursactuelles, Eric Deschodt